Immocitiz, Monopoly au service du webmarketing

Créé dans les années 60, le Vlan est une référence, en Belgique, – si pas la référence – pour tout ce qui est petites annonces sur support papier. Début 2000, il s’est progressivement installé sur le Web. Mais c’est véritablement avec l’association au plan national avec le groupe flamand Roularta et la création d’ImmoVlan en 2006 que les choses se sont vraiment mises en place. C’est-à-dire avec 10 ans de retard sur le leader du marché de l’annonce immobilière en ligne Immoweb, lancé en 1996… Et donc avec un gros déficit de notoriété. Aujourd’hui encore, il est encore difficile pour beaucoup de gens de citer un autre site que celui d’Immoweb pour faire leurs recherches immobilières.

Pour essayer de se démarquer de cette grosse machine, on a décidé, chez Immovlan, de jouer la carte de l’innovation et de la créativité. Pour ce faire, ils se sont tournés vers l’agence créative 1MD après avoir fait faire un nouveau site. Celui-ci a vu le jour au début 2011. Si celui-ci est performant et efficace, il est loin de suffire seul à avoir un impact réel. C’est que la marque ImmoVlan reste encore trop confidentielle…

C’est là, et c’est le sujet de cet article, que vient la deuxième phase, celui du lancement d’Immocitiz il y a de cela 15 jours. C’est, comme l’écrit sur son blog Vincent Battaglia, founder et Technical Manager chez 1MD, « un nouveau jeu de simulation immobilière, au concept unique au monde. En effet, dans ce jeu, vous pouvez acheter virtuellement des biens réels placés sur le site Immovlan.be ».

Jeu de simulation immobilière

Un magnifique exemple de gamification en fait. Son objet, comme peut-on lire sur Wikipédia, « est d’augmenter l’acceptabilité et l’usage de ses applications en s’appuyant sur la prédisposition humaine au jeu ». En webmarketing, l’idée est donc d’attirer un client potentiel vers un produit, une marque, un questionnaire… Ce qui est très bien fait ici, c’est que, si Immocitiz a bien sans propre home page, pour voir les fiches des biens à acheter, les acheter ou faire des recherches, tout se passe sur Immovlan.be. Immocitiz n’est alors qu’une simple surcouche au site, sous forme de skycraper.

« Nous sommes très contents de l’effet donné par Immocitiz, explique Frédéric Vandendris, le New Media Director chez CTR Media (nom officiel de l’association du Groupe Vlan et Roularta Media Group). Notre volonté est clairement de faire connaître la marque auprès d’un public jeune et nouveau en rendant l’immobilier chouette et ludique. Nous n’attendons pas d’Immocitiz qu’ils convertissent directement les joueurs en acheteurs, nous voulons que ceux-ci envisagent Immovlan comme un acteur important lorsqu’ils seront dans la phase de recherche pour une location ou un achat. C’est pour cette raison qu’il y a autant d’actions qui se passent sur le site même, afin que les gens se familiarisent avec celui-ci. »

Evidemment, ce genre de pratique dans une société qui a pignon sur rue et des habitudes bien ancrées n’entre pas dans ce genre de processus. « C’est un fait, qu’au début, il y a eu pas mal de perplexité lorsque nous avons proposé Immocitiz mais celle-ci s’est vite transformée en curiosité, ajoute encore le New Media Director. Nous avons été aidés par le fait de notre présence sur les réseaux sociaux qui donne de bons résultats depuis plus d’un an et demi. »

Si le jeu a commencé il y une quinzaine de jours, il est encore en phase beta, le temps de régler les derniers bugs. Il est donc possible d’y jouer dès aujourd’hui sans aucun problème. Il suffit d’avoir un compte Facebook et c’est parti. Les premiers arrivés seront seront les mieux servis puisqu’ils auront le plus de choix. Une campagne de promo conséquente devrait cependant voir le jour à la rentrée…

Pour ceux qui connaissent déjà et qui apprécient le jeu, Immocitiz est toujours en développement et de nouvelles fonctionnalités devraient apparaître au fur et à mesure. « Nous avons bien avancé, explique Vincent Battaglia. Nous sommes pour le moment à plus de 50 de l’évolution du jeu mais nous avons encore pas mal de choses en magasin. Et d’autres propositions aussi d’ailleurs. A négocier avec notre client. »