Télévision & Réseaux sociaux : le début d’une histoire d’amour.

La convergence des médias traditionnels et des médias sociaux est aujourd’hui un vaste sujet d’expérimentation, marketeurs et consorts ayant pris conscience des opportunités que présentent leur combinaison. Il est aujourd’hui normal, notamment aux Etats-Unis, de voir apparaître au détour d’une publicité ou d’un programme télévisé, des icônes faisant référence aux réseaux sociaux (le bouton « J’aime » de Facebook, un QR Code, un #Hashtag Twitter…), afin de prolonger la relation avec le téléspectateur grâce auxdites plateformes. Un récent sondage réalisé par l’entreprise Accenture, aux États-Unis, montre que les efforts fournis en ce sens commencent à porter leurs fruits.

 

En effet, ce sondage réalisé sur 1000 individus montre que 2/3 des sondés se souviennent avoir aperçu le bouton « J’aime » en regardant la télévision ; un icône parmi plusieurs autres, qui ont incité 1/3 des sondés à effectivement interagir sur les réseaux en question.

De surcroît, le sondage montre que les réseaux sociaux se démocratisent chaque jour un peu plus :

  • 42% des sondés connaissaient le bouton « J’aime » de Facebook
  • 28% savaient ce qu’est un QR Code, 18% un Hashtag Twitter (#), et 9% l’icône de Shazam.

Les sondage s’attarde ensuite sur les motivations qui ont incité les sondés à interagir sur les réseaux sociaux grâce à l’icône vu à la télévision. On apprend que 20% d’entre eux ont aimé une page Facebook dédiée au programme de télévision concerné, ou encore que 11% d’entre eux ont scanné un QR Code en regardant la télévision.

Par ailleurs, la motivation principale des sondés était d’en savoir plus à propos du programme qu’ils étaient en train de regarder, ou encore avoir accès à plus de contenu ou d’autres vidéos (pour 26% d’entre eux). Toutefois, l’étude montre que les promotions ou autres coupons disponibles via les réseaux sociaux, mis en lumière dans un programme télévisé ou une publicité motivaient également les téléspectateurs à se rendre sur ces derniers (pour 32%).

L’alliance de la télévision et des réseaux sociaux se développe fortement, et profite notamment de l’engouement des plus jeunes, qui sont, sans grande surprise, les plus réceptifs. Robin Murdoch, directeur de la branche Internet chez Accenture, apporte un éclairage sur l’évolution de cette convergence entre la télévision et les médias sociaux :

Le défi pour débloquer [cette énorme croissance] est de convaincre les téléspectateurs de l’intérêt qu’ils ont à interagir avec les programmes télévisés. Vous faites cela en proposant du contenu inédit qui améliore l’expérience du téléspectateur, et des choses qui immiscent le programme télévisés au sein même de leur vie quotidienne.

 

 

Notons par ailleurs que la France n’est pas en reste, malgré une législation qui freine le développement de cette fameuse combinaison de médias (La loi de 1992 sur la publicité clandestine interdit toute mention orale ou visuelle du nom d’une marque, entre autres, dans un programme). Toutefois, plusieurs programme télévisés s’y adaptent en mentionnant les réseaux sociaux en général. C’est le cas par exemple de l’émission « On n’demande qu’à en rire » sur France 2, au cours de laquelle le présentateur Laurent Ruquier fait très souvent référence à l’effervescence autour de l’émission sur les réseaux sociaux (comprendre Twitter…) grâce au hashtag #Ondar.

Le bienfondé de l’alliance de la télévision et des médias sociaux se confirme chaque jour un peu plus, une alliance qui n’a pas fini d’offrir de réelles opportunités aux entreprises qui prendront le pas de ce phénomène.