Les formations en nouvelles technologies sont elles adaptées à la demande du marché ?

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L’arrivée des NTIC a bouleversé la tendance sur le marché de l’enseignement. Entre l’offre de formations et la demande sur le marché du travail, de nouveaux besoins en formations ont vu le jour. D’après une récente étude, les européens se sentiraient dépassés par les nouveaux usages technologiques. En effet, l’ère du digital a créé une sorte de retard à rattraper, qui se fait sentir tant aux niveaux professionnels que personnels. Qui est le plus touché par ce dysfonctionnement et Comment les entreprises et corps professorales peuvent-ils remédier à ce problème ?

Qui est le plus touché par ce manque de formations ?

Même si en France, les salariés utilisent moins les TIC qu’en Allemagne et au Royaume-Uni, nous trouvons que les pays de certains continents voisins, sont plus familiarisés avec les nouvelles technologies qu’en Europe. En effet, certaines fonctions particulièrement complexes, nécessitent du personnel spécialisé, surtout dans les secteurs très axés sur la technologie. En outre, l’externalisation se voit comme LA solution pour pallier aux difficultés de recrutement de spécialistes en TIC, auxquelles les entreprises font face aujourd’hui.

Conscients de vivre dans une bulle numérique, les plus de 50 ans, les femmes et les CSP-  souffrent d’un réel manque de compétences techniques. Toutefois, 80% des compétences européennes souhaiteraient profiter d’une remise à niveau. Malgré la rétissance de ces acteurs, nous remarquons une réelle envie d’apprendre de tout ce qui a attrait au monde 2.0.

Zoom sur le gap digital :

A l’heure actuelle, le secteur des TIC emploie environ 6,7 millions de personnes à travers l’Europe. Depuis 2001, la demande dans le secteur des TIC a connu une croissance annuelle de 4,3 % en moyenne. Même si nous constatons une forte pénurie de professionnels des TIC, nous nous retrouvons avec près de 26 millions de chômeurs en Europe.
Actuellement, les formations proposées (professionnelles ou initiales) ne sont ajustées ni aux besoins des salariés ni aux attentes de l’entreprise. Ces offres ne répondent ni à des postes précis ni à une soif de connaissance que peut éprouver les salariés.
Comme susmentionné, les femmes se sentent plus dépassées que les hommes (29% contre 18%). Ceci élargi le clivage pour former une sorte de croix 3D : La formation et l’emploi d’un côté, les hommes et les femmes d’un autre.

Comment les patrons d’entreprises peuvent-ils faire face à ce décalage ?

Si l’évolution grandissante des NTIC chamboule tous les secteurs, elles créent aussi un paradigme dont la compréhension et la maîtrise nécessitent de passer par une initiation anticipée.

Tout d’abord, les acteurs du monde professionnel devraient collaborer avec les académiciens, pour réfléchir à un programme de formations adaptées à leurs besoins. En recrutant des gens fraichement diplômés ou parfaitement qualifiés, les entreprises éviteront de les former après les avoir recruté. Dans la même approche collaborative, des réformes devraient être prises. Les entreprises pourraient contribuer à mener une orientation professionnelle adaptée aux réalités du marché de l’emploi, vers les filières aux nombreux débouchés qui répondent aux profils professionnels. Par ailleurs, Elles adapteront davantage la politique de formation professionnelle à la réalité économique pour une meilleure adéquation entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi.

Dans un monde idéal, ces mêmes salariés manieraient facilement les ­outils de travail (contenant et contenu), seraient capable de former d’autres personnes, dans l’hypothèse qu’ils soient autodidactes. Afin de changer la situation, le service RH devrait revoir sa vision de la formation dans certaines entreprises. La formation ne se limite pas à faire appel à un cabinet dans le cadre d’un séminaire, elle va au-delà de ceci. Dans une logique de dialogue construit, les salariés geeks pourraient jouer intrinsèquement le rôle d’experts, en aiguillant leurs collègues dans l’usage de tel logiciel ou telle technologie, d’un site ou même d’un réseau.

Les salariés sont davantage concernés par l’usage des TIC dans les grandes entreprises industrielles : six salariés sur dix y utilisent régulièrement un ordinateur, contre quatre dans les PME. Toutefois, la proportion d’utilisateurs d’Internet parmi les salariés disposant d’un ordinateur diminue lorsque la taille de l’entreprise augmente, les PME offrant plus souvent que les grandes entreprises un accès à Internet aux salariés utilisant un ordinateur. Evidemment, cette pseudo formation interne est plus facile à intégrer dans une PME que dans une multinationale. Dans une grande structure, nous retrouvons souvent des managers qui encouragent leurs équipes à se former à l’intérieur comme en dehors de l’entreprise, à partager leur savoir et à innover.

Aujourd’hui, plusieurs cabinets et organismes en consulting et formation proposent des formations adaptées aux besoins de l’entreprise et ses employés. L’intérêt est de former des gens qui seront en mesure par la suite de transmettre le savoir-faire mais aussi de développer un secteur qui se développe de jour en jour, à grande vitesse.

En suivant les quelques solutions susdites, est-ce-que l’offre serait en adéquation avec la demande sur les marchés européens ? Arriverons-nous à maintenir la balance et à assurer la continuité du marché de l’emploi dans le domaine des nouvelles technologies ? Quels sont les enjeux qui se cachent derrière une future collaboration des professionnels avec les académiciens ? Est-ce que l’évolution incessante des NTIC peut-elle devenir une barrière à la stabilisation de la situation souhaité, à savoir l’offre de formations TIC adaptées à la demande du marché ? Tant de questions et d’autres qu’il faudrait se poser afin de mener à bien cette mission et se serrer les coudes pour tirer ce domaine vers le haut.

 

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