Du e-commerce au m-commerce

Les années du mobile 2010 sont équivalentes aux années 97-98 du e-commerce. On y rencontre les mêmes dilemmes et les mêmes freins notamment pour la confiance des paiements via les téléphones mobiles. L’achat via le mobile ne représente que 50% de la part de confiance, à contrario 82% le trouve simple et efficace.

Nous sommes passés des SMS surtaxés qui définissaient à l’époque le m-commerce, à la possibilité depuis l’arrivée des smartphones de payer via CB et Paypal. Ces solutions ne sont pas réinventées mais tout simplement transposées.

Le public averti possède désormais l’Internet de poche.

Mais alors quelles en sont les innovations ?

Avec la naissance de l’iPhone, une nouvelle vague et une nouvelle approche du web sont apparues : téléchargement d’applications « Jeux, goodies etc…», mais surtout un réel lien synchronisé entre ces applications et ce qui se fait sur l’Internet  fixe.
Désormais, le consommateur n’a plus besoin de se connecter via Safari (si on reste sur l’exemple de l’iPhone), mais il a la possibilité de lancer l’application ciblée en fonction de son besoin. Il y a une vraie logique et une vraie stratégie dans cette innovation.

Ce sont les marques qui ont bien compris ce nouveau phénomène :

Prenons l’exemple d’Etam qui, pour lancer sa nouvelle collection de maillot de bain printemps-été, a créé son « apps ».  En proposant une mécanique qui permet aux mobinautes de configurer un haut et un bas, de poster automatiquement (à partir de son smartphone) sur Facebook et de bénéficier de coupons de réduction en fonction du nombre de fans.

  • Points forts de l’opération :

-       Augmentation des listes d’amis sur les réseaux sociaux (et, par la même occasion des bases de données de la marque)

-       Création de trafic en magasin.

Au même titre, la marque Gitem est en train de revoir sa stratégie de multicanal et intègre complètement Internet fixe et mobile pour ses magasins (environ 400 magasins). (Application qui sortira le 6 novembre 2010)

L’application proposera notamment :

1ère mécanique marketing

  • 1ère Etape

– La lecture de QR-code
L’application Gitem va pouvoir lire ces QR-codes sur le catalogue ou en magasin

  • 2eme Etape

Les codes barres qui seront une 2ème porte d’entrée

  • 3eme Etape

Moteur de recherche

Ces 3 portes d’entrées vont permettre aux consommateurs d’accéder à la fiche produit qu’il désire.

Ex : je suis en magasin (ou sur un catalogue), je lis le QR-code d’un article et là, j’accède à une vidéo la démonstration du produit sur mon téléphone et, à partir de cette fiche produit, je vais pouvoir soit rechercher le magasin le plus proche, soit connaitre l’état des stocks ou recevoir la fiche produit sur mon e-mail avec les liens web de la fiche produit en question.

L’apps va générer soit du trafic en magasin soit du trafic sur le web.
Ce n’est pas réellement une apps m-commerce dans le sens ou nous ne pourrons pas payer par CB (sauf si Gitem axe sa stratégie sur le paiement mobile) mais c’est plus le mobile qui vient dans un dispositif multicanal entre le monde physique et le web.

2ème mécanique marketing  innovante

On connaît les opérations d’e-mailling, de sms… Désormais il y a un élément très fort sur les applications.

Via l’application, les enseignes ont la possibilité de faire du push d’alertes (de notifications).
Gitem, via sa console d’administration, peut programmer des campagnes et ainsi, dès qu’un consommateur passe à proximité d’un magasin Gitem (précis à 20 mètres), il reçoit un message correspondant à la campagne actuelle.

Aujourd’hui le mobile tend de plus en plus à développer ces applications vers la géolocalisation.

Pour finir avec un des plus gros chantier mobile : les puces actives de cartes bleues intégrées directement dans la SIM des portables « La technologie NFC » (Near Field Communication) est un mode spécifique de transmission sans fil de données à très courte portée (quelques cm). Cette technologie permettra notamment le paiement direct grâce au mobile, mais les possibilités  sont en réalités infinies (authentification, transmission de données, etc).

Déjà mis au point dans certains pays notamment au Japon, ce procédé demande un certain nombre d’acteurs (banques, constructeurs, opérateurs…).

Pour l’instant, aucun constructeur de très forte notoriété ne possède un téléphone avec cette technologie car le but n’est pas d’avoir un sticker collé au dos de son mobile, sur son portefeuille ou autre mais bel et bien qu’il soit natif au téléphone. On aura la possibilité de cette façon d’interagir avec l’écran de son téléphone. Le mobile sera de plus en plus une télécommande d’achat qui poussera le consommateur à l’achat impulsif.

Chiffres Clés :

2014 : Plus de Smartphones que de PC

(Gartner Group 2010)

2015 : L’Internet mobile aura dépassé l’Internet fixe

(Morgan Stanley 2010)

5ans c’est demain et le m-commerce risque de bouleverser le e-commerce.

Source : VAD-ecommerce –  Le mobile au cÅ“ur du multicanal