Mardi 22 avril, la police New Yorkaise décide de lancer une campagne de communication sur twitter référencée par le #myNYPD. Le principe est simple : les américains étaient appelés à poster des photos d’eux aux côtés des officiers. Les photos postées sont quelques peu différentes de celles qu’ils attendaient… Retour sur le badbuzz de la campagne.
Initialement lancée dans le but de renouer les liens entre officiers et civils, la campagne #myNYPD était une -fausse- bonne idée.
Les premières photos restaient soft et répondaient aux attentes de la police department. (voir aussi la photo à la une)
@NYPDnews #myNYPD #wallstreet pic.twitter.com/WCREuIjNjZ
— vane•matus☮ (@vanvanmt) 22 Avril 2014
Twitter devient très vite (immédiatement) un défouloir pour les internautes. Comprenez dans ce tweet sarcastique « si vous ne pouvez pas marcher, la NYPD vous portera. Qu’ils sont utiles ! »
If you can’t walk, don’t worry, the NYPD will carry you. How helpful! #myNYPD pic.twitter.com/XMLDXTAe3i — Cocky McSwagsalot (@MoreAndAgain) 22 Avril 2014
Un autre tweet n’est pas passé inaperçu. La photo date de la marche en mémoire de Kimani Gray, un adolescent de 16 ans -armé- abattu par les « cops » (flics en anglais) en mars 2013. La PD aurait pu (DÛ !) anticiper ce genre de réaction de la part des internautes…
Sure thing! MT @NYPDnews: Do you have a photo w/ a member of the NYPD? Tweet us & tag it #myNYPD pic.twitter.com/mdWqoHiij5 — DefendedInTheStreets (@KimaniFilm) 22 Avril 2014
You might not have known this, but the NYPD can help you with that kink in your neck. #myNYPD pic.twitter.com/fzUok1FWXG
Le sarcasme et l’ironie reviennent constamment dans les réponses au hastag. Serait-ce un moyen de montrer l’hypocrisie de la démarche par l’institution ? De s’en moquer ? Quelque soit le ton utilisé, les américains soulèvent un réel problème de gestion des manifestations par la police fédérale.
— Cocky McSwagsalot (@MoreAndAgain) 22 Avril 2014
« And we’re going to have to run you over, just for good measure. » #myNYPD pic.twitter.com/q6JMNAajxb
— Casey Aldridge (@CaseyJAldridge) 22 Avril 2014
Réactions prévisibles …
Généralement on entre en contact avec la police que dans trois cas :
– plainte contre un délit ou crime de tout genre
– arrestation
– contact physique lors des affrontements …
Ce badbuzz aurait largement pu être anticipé : les tensions entre officiers et civils ne datent pas d’hier. Laisser la parole à ces mêmes civils qui ont été réprimés et battus par les forces de l’ordre était, en terme de communication, du suicide.
Are the American Officers violent ?!
Heureusement, les officiers ne sont pas QUE violents, si on considère le tweet ci-dessous … A éviter tout de même pendant les heures de service..
#myNYPD top 5 moment pic.twitter.com/a4WdYrujla
— jujoffer (@jujoffer) 22 Avril 2014
Un conseil, si vous voulez entreprendre une campagne de communication engageant une communauté, anticipez TOUTES les réactions des internautes. Toutes…
… Ca pourrait éviter ce genre de moqueries :
(en haut : officier de police américain gazant à bout portant des étudiants anti-Wall Street, tweetée avec le #myNYPD // en bas : un officier de police canadien utilisant une toute autre arme dans un tout autre contexte …) Cette campagne de communication n’a fait qu’entacher la réputation de la police américaine au niveau national et international. Aïe aïe aïe..