Dans les 8 tendances du nouveau business, la gestion de l’information prend une place prédondérante. Inéluctablement, elle passe par les outils web 2.0 (et suivant à venir). Cette nouvelle culture de l’information a été dénommée par Don Tapscott et Anthony Williams, tous deux spécialistes en netéconomie : wikinomics.
Interactives et collaboratives, les nouvelles plateformes (sur base des blogs, des wikis, …) des entreprises devraient devenir le lieu perpétuel d’un « tempête parfaite » (perfect storm), un espace où les processus traditionnels d’innovation seront mis à mal, au profit d’une marmite bouillonnante d’idées et de solutions.
Don Tapscott identifie 4 révolutions en cours : une technologique, une démographique, une sociale, une économique. La conjonction de ces nouveaux élans crée un paradigme neuf qui change la nature même de l’entreprise, ses modes de productions, ses modes de management et ses modes d’échanges. Bref son identité. Quoi qu’il en soit, on peut supposer que les traditionnels départements R&D (Research et Develop) pourraient devenir des C&D (Connect et Develop) où des knowledge workers « maison » dialogueraient en continu avec des knowledge workers situés à distance et extérieurs à l’entreprise, créant ainsi une intelligence collective inédite au service tant de la recherche fondamentale que de la rentabilité.
Ce nouveau processus passerait notamment par des plateformes de développement appelées «Ideagoras » (un exemple et un commentaire) où toute entreprise, à coûts réduits, pourraient solliciter une communauté de professionnels afin de créer des solutions (ou des morceaux de solutions) innovantes. Tapscott cite le cas de Goldcorp, une mine d’or canadienne qui ne trouvait plus de nouveaux filons et qui choisit de placer sa base de données géologique en ligne ; la communauté des internautes s’ensaisit de cette db et débusqua de nouveaux filons. Résultat : la valeur de la compagnie passa de 19 millions à 10 milliards de dollars.
Pour conclure, Tapscott précise que les PME sont directement intéressées par cette mouvance. En effet, les coûts nettement inférieurs qu’induisent ces nouveaux modes de fonctionnement leur permettent d’entrevoir des développements inespérés de collaboration et de produits.
Sources : Trends-Tendance, 15 nov 2007
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