2011, corrigez-moi si je me trompe, aura été l’année où l’infographie-communiqué de presse sera devenue le moyen mainstream pour communiquer sur le web. Il n’est pas un jour – pas un seul, j’insiste – où mon lecteur de flux RSS ou mes comptes Twitter et Facebook ne deviennent le réceptacle d’une news dont les 90% sont l’une des ces infographies. Le community management en 7 étapes. Comment faire un court métrage en une image. What’s trending on Twitter.
Très souvent, celles-ci sont très belles, bien fournies en informations (dont on ne sait pas souvent d’où elles viennent), elles ont un format qui convient bien aux blogs et aux sites – pas trop larges, en gros.
Ces infographies sont la plupart du temps partagées telles quelles – moi aussi, je le fais, je l’avoue sans problème. Dans de nombreux cas, cela ne pose pas trop de problèmes car le contenu est soit rigolo, soir vraiment bien référencé ou alors est le fruit d’un travail indépendant. Ce faisant, elles permettent d’appréhender de manière assez simple – sans être simpliste – une problématique, un fait ou tout autre chose.
Mais dans d’autres cas, l’infographie est bien un communiqué de presse avec tout ce que cela sous-entend (vente d’un produit, publicité pour une marque, texte totalement orientée, voire biaisé…) S’il n’y a rien de mal à cela, un communiqué de presse nécessite vérification quant à sa véracité. Une analyse des objectifs n’est pas non plus un luxe. S’il avait été du simple texte, rares seraient ceux qui le publieraient ou le partageraient tel quel.
L’infographie ci-dessous est de cet acabit, à vérifier donc. Si The 5 minute guide to getting a job in social media n’est pas sans fondement, cela laisse surtout penser que travailler dans les médias sociaux cela s’apprend en 5 minutes. Si quelques-uns pensent encore que devenir analyste, product developer, community manager… est simple, dans la réalité toutes ces fonctions sont de vrais jobs qui nécessitent des connaissances, un apprentissage et une expérience spécifiques.
Cette infographie n’est qu’une parmi tant d’autres et son contenu n’est pas une attente à l’intelligence collective mais elle est un exemple d’une pratique de plus en plus répandue : faire un truc facilement partageable, avec un titre bien accrocheur, avec un contenu quelconque, dans le but de vendre sa soupe de manière virale.
Il ne faut point voir de morale dans ce billet. Il n’est en fait qu’une mise en garde pour tous, mais pour Marketing on the Beach et pour moi-même en premier…
UPDATE : pour ceux qui aiment les infographies, Ecribouille vous propose un template pour faire les votres.