titletext

Les jeunes offline et la fracture numérique en Belgique

La Fondation Travail-Université (FTU) vient de publier une étude sur jeunes qui n’utilisent pas internet ou qui n’en ont qu’un usage treÌ€s occasionnel ou treÌ€s limité : les jeunes dits “off-line”. D’après Périne Brotcorne, Luc Mertens et Gérard Valenduc, les jeunes sont de plus en plus exposés à cette fracture numérique car de plus en plus isolés et minoritaires. 4 questions clés orientent cette étude : Qui sont les jeunes off- line ? De quelle manieÌ€re et pourquoi sont-ils off-line ? Quelles en sont les conséquences pour eux? Quelles sont les mesures nécessaires et comment les envisager ? En ciblant son étude sur la tranche d’âge 16-25 ans, la FTU a montré que : 10% de cette population n’utilise que très périodiquement un ordinateur 4% n’utilisent jamais d’ordinateur Pour chacun de ces chiffres, Bruxelles et la Wallonie sont les régions les plus touchées par cette fracture numérique chez les jeunes. Concernant l’accès à internet, Eurostat/Statbel évalue que parmi la population des jeunes 16-24 ans : 75% d’utilisateurs assidus d’internet 16% d’utilisateurs non assidus 9% d’utilisateurs épisodiques ou non utilisateurs C’est avant tout au domicile que cette fracture numérique se créée chez les jeunes car 92% des jeunes ont accès à internet à partir de chez eux. Parmi les jeunes qui ont acceÌ€s aÌ€ internet aÌ€ domicile, 61% des 18-21 ans et 68% des 22-25 ans ont un acceÌ€s dans leur chambre : on parle alors de la « culture de la chambre« . L’étude FTU sur les jeunes offline et la fracture numérique en Belgique conclue par le fait que les jeunes étant censés appartenir à la génération “natifs numériques”, cette population est très hétérogène dans son accessibilité à l’informatique et à internet. L’organisme propose une liste de recommandations : Les pouvoirs publics doivent intégrer cette problématique comme prioritaire dans leur démarche et proposer, par exemple, des accès internet avec « forfaits jeunes » moins onéreux Dans les campagnes de sensibilisation à internet, éviter de mettre trop fortement l’accent sur les risques et présenter aussi les opportunités d’internet Les institutions d’enseignement et de formation devraient incorporer une formation aÌ€ l’usage des nouveaux médias numériques interactifs Les concepteurs de plateformes internet doivent prévoir des liens pour accéder facilement aux plateformes de réseaux sociaux Les journalistes et les médias sont invités aÌ€ adopter une attitude critique vis-aÌ€-vis du mythe de la génération des natifs numériques, mythe créant des stéréotypes défavorables aux jeunes et risquant d’accroître un sentiment de marginalisation et pouvant provoquer l’illettrisme. Téléchargez l’étude FTU sur les jeunes offline et la fracture numérique en Belgique Source :...

Lire la suite >