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8 projets de coworking soutenus par la Wallonie

« L’appel à projets Creative Wallonia/Coworking lancé en juin 2011 et visant le développement d’expériences pilotes d’espaces de coworking en Wallonie s’est clôturé avec la sélection de huit projets répartis sur l’ensemble du territoire wallon », peut-on lire sur le site de l’Agence wallonne des télécommunications depuis vendredi. Voilà, on est à la fin de cet appel à projets dont je parlais sur ce blog en juin dernier. En septembre, 18 projets ont été déposés. 8 ont été retenus pour un second tour. Ils sont tous lauréats (liste complète et spécificités de chaque projet). Les 600.000 euros alloués par la Wallonie sont ventilés en 4 enveloppes de 100.000 euros pour Namur, Liège, Mons et Charleroi. Louvain-La-Neuve, Tournai, Seraing et La Louvière reçoivent, quant à eux, 50.000 euros chacun. Les lauréats de l’appel à projets coworking sur Awt.be : Pour rappel, l’objectif de cet appel à projet est développer des expériences pilotes d’espaces de coworking en Wallonie. Il s’agit de mettre à la disposition des entrepreneurs, indépendants, travailleurs à domicile intéressés par une dynamique de travail dans un espace ouvert, des lieux adaptés, équipés, tout en leur fournissant les conseils, les orientations et l’assistance propres à faciliter le développement de leur activité. J’ai interviewé différents acteurs de cet appel à projets pour qu’ils nous donnent chacun leur avis sur ce qui s’est passé les six derniers mois mais surtout sur que ce qui va se passer dans les prochains. Ont répondu à mes questions : Lisa Lombardi, expert en charge du coworking à l’AWT ; Diane Diffoum, animatrice économique à l’agence Progress, qui a porté le projet montois Co-nnexion ; et Philippe Chèvremont, directeur du Centre Européen d’Entreprise et d’Innovation Heracles qui, lui, portait le projet carolo SwitchZone. Du côté de l’AWT, Lisa Lombardi se réjouit de la qualité des projets présentés par les 8 lauréats. « Les projets sont très réalistes, l’engagement a été total, explique-t-elle. Le jury a bien senti que tout le monde était hyper impliqué. De plus, le fait que la structure devra être autonome financièrement au plus vite a été très bien assimilé et incorporé dans tous les projets. » Quand je lui demande quels sont les points faibles des projets, Lisa Lombardi dit n’en avoir décelé aucun (hum hum) mais pour elle la menace « est qu’il va falloir évangéliser autour du coworking, tout le monde en est conscient. » Pour ce qui est des moyens qui seront mis en place pour cette évangélisation, on sait que les réseaux des 8 porteurs de projets seront logiquement mis à contribution, que des soirées de présentation seront organisées, que des journées portes ouvertes se suivront dans les différents espaces de coworking… toutes des initiatives qui sont locales. Quant à savoir, ce qui serait fait au niveau régional, « c’est à discuter ». On sait tout au plus que l’AWT a pour mission de coordonner l’action des...

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Intrapreneurship 2011 : entreprendre autrement au sein même de l’entreprise

A peine revenu de Berlin, de la Conférence européenne sur le coworking qu’il a co-organisée, Jean-Yves Huwart, fondateur du Think Tank Entreprise Globale, s’est plongé dans une autre conférénce concernant les nouvelles formes d’entrepreneuriat. Intrapreneurship 2011, la première conférence internationale organisée sur le thème de l’intrapreneurship, se tiendra ce vendredi 2 décembre à Bruxelles. Derrière ce terme se cache un concept où les entreprises misent sur l’esprit d’entreprise de leurs employés pour stimuler leurs dynamiques d’innovation internes, peut-on lire sur leur site. « C’est un concept qui tend à se développer maintenant mais qui n’est pas neuf », explique Jean-Yves Huwart. L’exemple de 3M et du post-it est l’un des plus connus. Le Post-it est né de la découverte par hasard, début des années 70′, d’une colle qui se colle et se décolle de nombreuses fois sans laisser de trace. Le Post-it a été proposé au sein de l’entreprise. Sans la moindre suite. Les ingénieurs qui ont découvert ce produit ont persévéré et ont bossé sur le projet le soir, la nuit et les week-ends. Ils ont représenté le projet en interne, ont été entendu et le Post-it est maintenant un succès planétaire. « Le projet n’est né d’aucune planification, il ne résulte d’aucune étude de marché mais il transforme l’entreprise, poursuit le CEO d’Entreprise Globale. A partir de ce moment-là, 3M a décidé de laisser aux individus la possibilité de porter des projets. C’est devenu une véritable culture d’entreprise. » Pour cet entrepreneur belge, « la plupart des grandes découvertes n’ont pas été planifiées« . On pourrait dire qu’elles ont du mal à naître dans des carcans trop rigides. Il ajoute que « l’innovation est formule chimique composée d’échanges d’idées, de rencontres, de curiosité, d’envie, de moteur personnel…«  Si chez 3M, on pratique l’intrapreneurship depuis près de 30 ans, c’est vraiment depuis 2000 que le concept tend à se développer dans des entreprises dont Google est le porte-drapeau. L’on commence à connaître leur politique d’utilisation de 10 à 20 % du temps pour le développement de projets personnels. Pourquoi les entreprises devraient se lancer dans l’intrapreneurship ? Pour Jean-Yves Huwart l’instabilité du milieu économique et le changement de valeurs par rapport à la vie professionnelle devraient motiver les entreprises à s’inscrire dans cette nouvelle mouvance. « Concernant l’instabilité des milieux économiques, on constate que nos entreprises ont été fortement secouées ces dernières années. Des entreprises qui avaient pignon sur rue se font dépasser à toute vitesse par de plus petites entités. Elles sont souvent engluées dans un processus traditionnel de planification de l’innovation qui fait qu’elles arrivent trop tard et qu’elles s’écroulent, un peu comme c’est le cas pour Nokia. » Le changement de valeurs perturbe nos entreprises traditionnelles de manière importante. « On le voit bien, surtout avec le rejet du modèle corporate par les représentants de la Gen Y, constate Jean-Yves Huwart. Ils sont au centre...

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Le coworking, le réseau au service de l’innovation

Avec l’apparition d’Internet, entre autres, d’innombrables métiers sont nés ces dernières années. Des jobs encore assez jeunes et donc en perpétuelle mutation, maturation. Qui demandent un écosystème particulier adapté aux personnes nomades, un environnement où les changements et innovations peuvent s’épanouir en toute quiétude. De plus, ceux-ci sont souvent exercés sous le statut d’indépendant. L’organisation du travail comme nous la connaissons depuis de longues années est trop souvent désuète et surtout trop castratrice tant par un surcroît de freins à l’innovation mais aussi par un manque d’ouverture sur l’extérieur. C’est pour cela que, dès 2005, aux Etats-Unis surtout, sont apparues des formes innovantes d’organisation du travail. Le coworking en est l’exemple parfait. De manière assez prosaïque, le coworking consiste en un partage d’un lieu de travail par souci d’économie – rien d’innovant jusque-là – mais aussi – et surtout – en une mise en réseau de tous ces profils particuliers en quête d’inspiration, de progression et bien d’autres choses encore. Comme par exemple : ne plus travailler seul chez soi. Voici une vidéo du Coworking Toronto qui explique bien ce qu’est le coworking : En Belgique, le concept a mis un peu plus de temps à s’ancrer chez les entrepreneurs même si le Hub Brussels a semé les premiers jalons du coworking dans le plat pays. Nous en parlions sur ce blog en janvier 2010 (lire ici et là). En France, La Cantine a été le premier endroit à proposer un espace de collaboration en réseau. Ce véritable laboratoire a servi d’exemple pour de nombreux autres endroits du même type, en France et ailleurs. Malgré ces quelques endroits précurseurs, la fin 2010 et 2011 seront vraiment les moments-clés pour le développement d’espaces de coworking tant en Belgique qu’en France. En novembre 2010, le think thank économique Entreprise Globale, sous la houlette de Jean-Yves Huwart, a organisé, à Bruxelles, la première conférence internationale consacrée au coworking. Véritable succès, cette conférence a ouvert la voie à divers projets comme par exemple le Betagroup Coworking, aussi à Bruxelles. Notons aussi que Technofutur Tic a organisé une conférence, plus modeste que la première, en mai dernier, toujours sur le même sujet, lors des Rewics. La Wallonie rattrape son retard Toujours dans la foulée de cette conférence européenne, la Wallonie a décidé de mettre le paquet dans cette direction, et ce, dans le cadre de son programme Creative Wallonia, initiative du gouvernement wallon qui vise à placer la créativité et l’innovation au coeur de l’économie en Région wallonne. Pour ce faire, le ministre régional socialiste Jean-Claude Marcourt a présenté la semaine dernière l’appel à projets « Espaces de coworking ». Sur le site de l’Agence wallonne des télécommunications – l’AWT coordonnera les projets qui seront « labélisés » Creative Wallonia -, on peut lire ces quelques lignes qui résument bien cet appel à projets : L’objectif de l’appel à projets est de développer...

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