L’influence vue par Jack Dorsey, fondateur de twitter

Cette interview de jack Dorsey, fondateur de twitter, est une traduction partielle de l’article de Fast Company :  » Twitter Creator Jack Dorsey on plane crashes, the gost of Britney spears and the difficulty of defining influence ».

Accrocs de Twitter, vous pouvez remercier – ou maudire – Jack Dorsey, son fondateur. L’ancien conducteur de taxi aujourd’hui vice président de Twitter nous fait partager sa vision sur l’influence, notamment celle liée à sa désormais célèbre plateforme de microblogging.

Pour J.Dorsey, chaque tweet a son champ d’influence, tel un univers qui l’entoure, et sa portée ne se limite pas à son réseau direct mais peut être bien plus large.

>> Quand vous discutez avec les experts IT que vous croisez, comment développez-vous le concept d’influence et d’influenceurs ?

Jack Dorsey : Le concept d’influence est bien défini. Non pas dans la façon de générer cette influence mais bien dans la façon de la tracker. Un grand nombre de professionnels se concentrent sur ces leaders mais il y a une vraie problématique plus large derrière cela : comment tracker et analyser ce phénomène d’influence sur les réseaux ? C’est réellement complexe, comme vous avez dû vous en rendre compte (rire)

>> C’est certainement un concept fluctuant. Pourtant, lorsqu’on associe une idée originale à une audience massive, la propagation peut se produire à un rythme remarquable. Si vous regardez le projet d’influence – où il y a déjà près de 30 000 inscrits, dont une grande majorité n’en avait jamais entendu parlé – il y a cette notion de Vox Populi qui croit en sa capacité de pression. Percevez-vous les médias sociaux comme un régulateur dans ces rapports de force entre les marques et les consommateurs ?

Il est en effet intéressant de penser que les médias sociaux ne sont pas seulement la démocratisation de la communication mais aussi celle de l’influence.

Je m’interroge sur le fait que les internautes s’apparentent à des prescripteurs mais je crois qu’ils ont conscience de leur potentiel. Ce qui est intéressant avec twitter et des profils que Shaquille O’neal, cest que tout à chacun utilise le même outil que cette personnalité et que nous sommes alors en mesure d’entrer en contact avec lui.

Le fait est qu’après le premier contact et quelques échanges, n’importe qui peut vous retweeter et faire alors de vous un influenceur. Vous entrez alors dans la sphère de cette vedette que vous admirez, ce qui vous confère une aura plus grande auprès de vos amis. Vous gagnez en crédibilité.

Ce qui peut sembler paradoxal, c’est que lorsqu’on cherche à attirer l’attention, on y parvient rarement. J’imagine que le gars qui a pris la photo de l’avion dans l’Hudson ne cherchait pas à accroître formidablement son influence, tout au plus à partager cette information avec son réseau proche. Il a juste pris une photo, l’a tweeté .. et soudain, une vague de questions a déferlée, auxquelles il a répondu. C’est incroyable la puissance d’un tweet !

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>> Intéressant ! Et il y a tout de même une grande part d’aléatoire dans l’outil que vous avez créé ..

C’est fou comme une série de 140 caractères peut inspirer une conversation, une réelle interaction. Ce qui est intéressant, c’est que toute l’interprétation, toute la valeur du message, réside chez le destinataire.

Souvent, on imagine que l’émetteur du message possède les pleins pouvoirs mais c’est en fait le public qui représente le potentiel d’une information et donc, possède l’influence.

>> Les professionnels semblent encore aussi perplexes vis-à-vis des médias sociaux que vis-à-vis d’internet à son lancement. Est-ce encore vrai pour vous ?

Je pense que dans une certaine mesure, c’est parce que c’est extrêmement pour quiconque de produire du contenu, surtout s’il est limité à 140 caractères. Ce concept est important car il permet aux gens de ne pas se soucier de l’organisation de leur contenu. Cela se fait plutôt au feeling, selon leur pensée ou leur opinion du moment. Le contenu lui-même n’a pas de substance et il est matière à l’interprétation.

En comparaison, d’autres réseaux nécessitent beaucoup plus d’organisation et de disciplines qui sont autant de freins à la production de contenu.

Je pense ainsi qu’il y a encore beaucoup d’individu, et pas seulement des sociétés, qui s’interrogent sur la manière d’exploiter efficacement twittter.

>> Scott Monty de Ford m’a parlé d’American Idol, quelqu’un ayant tweeté : « Pourquoi est-ce que Ford parraine American idol alors que la société a reçu des aides conséquentes de l’état ? ». Monty a alors répondu au tweet : « Hey, nous nous sommes engagés dès la première saison de American Idol, sans piocher dans les aides publiques ». Cette réponse a tout de suite lié une relation de proximité et ceux, aux yeux de tous pour ceux qui pensaient « Ouais, Ford vole l’argent des contribuables ! Salauds ! »

(rire) Je peux vous dire que l’auteur du premier tweet aime Ford, désormais ! Il est juste encore plus engagé au côté de la marque, maintenant !

Jetblue aura été l’un des premiers à exploiter twitter efficacement et Comcast, aussi. Nous avons alors assisté à l’évolution de sociétés, uniquement grâce à leur engagement auprès de leur audience.

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Retrouvez l’article complet de FastCompany avec l’interview de Jack Dorsey, fondateur de twitter, et sa vision sur l’influence.