Le point sur l’emploi webmarketing / E-commerce

Après une période de créativité effervescente – de laquelle sont notamment sortis les réseaux sociaux-, la sphère web s’attache aujourd’hui à se professionnaliser en vue d’asseoir son économie montante. Dans cette période de la maturité, le webmarketing constitue un acteur pilier. D’ailleurs, l’offre d’emploi de ce secteur dynamique ne devrait pas se tarir, de si tôt !

Le webmarketing et le e-commerce se portent bien, merci !

S’il est un secteur qui semble peu affecté par la crise économique, c’est bien celui du e-commerce. Fin janvier, la Fevad (fédération e-commerce et vente à distance) a publié les derniers chiffres du secteur: malgré la crispation de l’économie traditionnelle, les ventes en ligne ont grimpé de 13,5% en 2013. Les Français ont ainsi franchi la barre des 50 milliards d’euros dépensés sur le web, en un an ! Cette progression est alimentée par un bon tempo de l’offre et de la demande : les sites marchands sont de plus en plus nombreux tandis que les populations d’internautes se diversifient.

Ajoutez à cela de nouveaux supports numériques à conquérir (tablettes, Smartphones, etc.) et vous obtenez un scénario de croissance des plus prometteurs. D’ailleurs, au 4e trimestre 2013, le commerce-mobile a enregistré une hausse de 97% par rapport à fin 2012 ! Seul bémol dans ce concert de louanges : le e-panier moyen (83 euros) continue lui, de baisser en 2013.

Le marketing en mode 2.0

Comme souvent dans l’histoire du web, les internautes façonnent les usages et font/défont le succès d’un service. Leur appropriation rapide des réseaux sociaux a court-circuité la bonne parole commerciale des entreprises. Pour se mettre à la page, les services marketing se sont formés en vitesse à ces nouveaux outils, à leurs codes et à l’interactivité qu’ils exigent. La transition a pris du temps, mais les grands groupes du e-commerce semblent aujourd’hui avoir raccroché les wagons.

Le webmarketing se professionnalise et se spécialise : les emplois aussi
Plusieurs emplois marketing se sont ainsi digitalisés en quelques années. D’autres ont vu le jour. Citons ainsi le webmarketer, le chef de projet CRM, le webdesigner, le community manager, le rédacteur web, le responsable d’acquisition de trafic, le consultant SMO, le consultant web analytique ou encore le Data Analyst. Au total, pas moins de 21 métiers du web et de l’IT sont ainsi recensés comme emplois d’avenir. Les salaires dans le secteur marketing semblent suivre cette tendance.

La guerre des talents a déjà commencé

Mais problème : ces nouveaux métiers nés au cÅ“ur de l’accélération des technologies et des usages web, souffrent déjà d’une certaine pénurie. En effet, le webmarketing requiert un profil de candidats bien spécifique. Ces derniers doivent être aussi à l’aise en techniques marketing que dans la maîtrise des outils informatiques. Une double casquette qui a permis aux marketeurs passionnés de web de se glisser dans la place, dès le début. Mais en attendant que les écoles et les formations préparent une génération de candidats, de nombreuses offres d’emploi restent à pourvoir et les experts se voient dérouler un pont d’or.

Les enjeux en termes d’emplois sont réels

Le rattrapage devra se faire rapidement. Car si le petit monde du web affine actuellement ses pratiques (réflexion sur la vie privée, le sourcing, l’importance d’un auteur identifié, etc.), le rythme devrait s’accélérer de nouveau. Et ce, pour trois raisons.

  • Les entreprises, petites et grandes, ont l’intention d’intensifier leur présence sur le web, comme l’indiquent les tendances de la communication digitale 2014.
  • Le web regorge d’informations personnelles sur les consommateurs (réseaux sociaux, forums, etc.). Le webmarketing compte lors sur les Data Analysts pour transformer cette masse de données en informations exploitables permettant de personnaliser les prospections et d’ajuster l’offre.
  • Enfin, sur un plan mondial, les marchés émergents  se révèlent bien plus audacieux que l’Hexagone en matière d’achats en ligne : le webmarketing devra s’imprégner des usages locaux pour pénétrer ses marchés prometteurs.

L’avenir du webmarketing semble donc avoir de beaux jours devant lui. Et pas seulement pour les 5 années à venir, si l’on en croit le département d’État américain du travail. Évoquant les métiers digitaux de demain, ce dernier affirme que : « 65% des écoliers d’aujourd’hui pratiqueront, une fois diplômés, des métiers qui n’ont même pas encore été inventés » !