Le « Golden Hello » du marketing relationnel

Les différents scandales dits des « parachutes dorés » ne seraient-ils pas une des expressions de la fracture qui sépare le « marketing de papa » du nouveau commerce ? Car si on se dirige vers une politique de transparence du produit (souhaitée – pour ne pas dire « exigée » – de plus en plus par le consommateur-citoyen), cela signifie que l’on passe par la même transparence de ses moyens de production.

Réseaux sociaux, web 2.0, recoupement et dissémination exponentielle de l’information régionale/nationale/internationale, analyse communautaire des structures des lobbies, course à la hot news (blogs, e-zines) : voilà autant de paramètres (à l’influence croissante) qui permettent de penser que les arrangements sous-terrains de certains groupes financiers seront de plus en plus identifiés, décortiqués et dénoncés dans le futur. Les sites d’humeurs pertinents sont déjà légion et se caractérisent non seulement par l’acuité de leur auteurs mais aussi par leurs commentateurs qui souvent peaufinent les analyses proposées. Voici un exemple parlant.

Ni juge, ni partie.

Nous ne nous positionnons pas ici en juges de ces pratiques manageuriales. Et nous ne trancherons ni en faveur de la totale libre entreprise, ni en faveur de l’interventionnisme des sphères publiques dans l’équilibre économique des échanges internationaux. Notre réflexion veut se situer strictement au niveau du marketing et de l’intérêt des marques.

Patron, salaud, le peuple n’achètera plus tes pots !

Qu’on le veuille ou non, pour le client lambda, les salaires – parfois mirobolants – des cadres : c’est lui qui les verse. Et lorsqu’ils sont abusifs à son sens, c’est ensuite la marque qui en paie les pots cassés. Et les processus de communication de crise ne suffisent pas toujours à rattraper les dégâts engendrés par ce qui, rendu public, prend les allures d’un scandale, d’un abus de confiance, voire d’un foutage de g***.

Revoir les pratiques salariales des hauts cadres

C’est dans ce cadre réflexif que l’Institut Montaigne, sous l’égide de Philippe Manière (BFM, la radio de l’économie), a entrepris une réflexion sur la rémunération des patrons. Nous vous invitons à parcourir le compte-rendu en pdf de ces premières réflexions. D’ores et déjà, en synthèse, voici ce qui est proposé :

  • Rendre obligatoire l’existence, au sein des entreprises cotées, d’un comité des rémunérations, composé de membres disposant d’une indépendance totale à l’égard des dirigeants.
  • Permettre à l’assemblée générale de viser explicitement les rémunérations des dirigeants.
  • Créer un vrai statut du mandataire social sur le modèle du travailleur indépendant.
  • Remplacer les indemnités de départ (« golden parachutes ») des dirigeants par une prime d’arrivée (« golden hello »).