Lasku cherche le juste prix de la facture

Sans faire de bruit, des projets continuent leur bonhomme de chemin dans leur coin. Comme Lasku, un service « web-based » qui permet de créer facilement et rapidement ses factures et devis en ligne. Depuis la semaine dernière, ses créateurs ont remanié leur grille tarifaire en ajoutant une offre gratuite, limitée au traitement de deux factures par mois. De son côté, la formule la plus chère baisse de dix euros et ne fixe plus aucune limitation quant au nombre de factures ou de devis que l’internaute peut générer. En somme, Lasku passe au « freemium » : les gestionnaires du site fournissent gratuitement un accès restreint au service, en espérant que les utilisateurs payants permettront de subventionner ceux qui se connectent sans bourse délier.

On rencontre ici un dilemme fréquent pour les startups qui développent des applications « dans les nuages » : quel est le juste dosage entre la partie gratuite, censée « amener en magasin », et celle où il faudra ouvrir son portefeuille pour accéder à plus de fonctionnalités ? Comment rendre la première suffisamment attrayante sans qu’elle ne soit trop coûteuse et cannibalise la seconde ?

Dans le cas de Lasku, son créateur Steve Verlinden nous a expliqué que la formule de 15 euros ne correspondait pas aux besoins des utilisateurs occasionnels (indépendants, free-lances…) qui envoient une ou deux factures tous les mois maximum. Il s’avérait donc plus judicieux d’élargir la base d’utilisateurs pour ensuite transformer certains en clients payants lorsque leurs besoins en facturation viendraient à augmenter.

A ce jour, développé comme un projet parallèle, Lasku revendique une douzaine de sociétés clientes. Pour ceux qui veulent aller plus loin dans la réflexion sur le « freemium », je vous recommande ce retour d’expérience de la plate-forme d’e-mail marketing Mailchimp ainsi que, bien entendu, le fameux livre Free ! de Chris Anderson sur l’usage de la gratuité dans les nouveaux modèle économiques.